Photo : Vincent Ethier – Depuis qu’il porte les couleurs du Silvertooth Gym de Montréal, le protégé d’EOTTM connait les meilleurs moments de sa jeune carrière avec un bilan de 2-0, 2 K.-O.
Avery Martin-Duval (10-0-1, 6 K.-O.) fera son grand retour sur le ring, ce jeudi, au Casino de Montréal. Tenu à l’écart en raison d’une blessure, l’athlète surnommé « The Future » en sera à son premier combat en plus de sept mois face à l’espoir mexicain Jesus Gomez Adorno (6-0, 2 K.-O.).
« J’avais un nerf de coincé dans mon cou. À force de sparrer, ç’a affecté mon épaule droite jusqu’à mon omoplate », explique celui qui n’a pas pu mettre les gants pendant près de deux mois, période où il trouvait difficilement le sommeil entre souffrance et déprime.
«T’as juste envie de t’entraîner, boxer et mettre des gars K.-O. puis tu regardes tout le monde se battre et c’est pire. Vraiment, c’était une sale blessure, mais là je suis guéri et je suis prêt à 100% », assure la fierté d’Hawkesbury, Ontario, représentant maintenant le Québec et Montréal, là où il s’entraîne.
« Devenir un homme »
Après avoir connu une année 2022 plus compliquée, « AMD » avait rebondi avec ses deux meilleures performances en carrière, en février et juin dernier. Souhaitant reprendre où il a laissé, après sa plus longue absence en carrière, il affirme ne plus être le même boxeur ni la même personne qui avait offert les performances en dents de scie d’il y a deux ans.
« C’est de devenir un homme. Il était temps de prendre des décisions plus difficiles, de réaliser où j’étais pour aller là où je voulais être », analyse-t-il, repensant au chemin parcouru.
« L’année d’avant, mentalement, je n’étais pas là pantoute. C’est la vie, ‘y a des choses qui arrivent : ton coach décide que ça marche plus, ta blonde te laisse, tes parents se séparent et t’as de la misère à arriver… Mais à moment donné, soit tu décides de rester dans le même chemin et tu deviens un bum, soit tu mets tes pantalons et tu fais ce que t’as à faire pour que ça marche », relate l’homme de 22 ans ayant choisi la deuxième option, voulant prouver au monde entier qu’il a ce qu’il faut pour atteindre le sommet.
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L’une des cloches d’alarme sonnant la nécessité de ce nouveau départ a été sa séparation avec son entraîneur de longue, Jessy Ross Thompson, qu’il considérait comme un deuxième père. Avec quelques semaines pour se préparer à son combat de février dernier, il a contacté son bon ami Lentz Lundy, boxeur devenu entraîneur, avec qui la relation professionnelle a tout de suite cliqué.
« Lentz et moi, c’est solide. On a une bonne chimie, on pense pareil, on se connaissait déjà pas mal avant, mais maintenant, on fait une équipe de fou », témoigne l’espoir droitier évoluant chez les super-plumes (130 livres).
Les mystères du futur
Tout semble donc en place pour que « The Future » fasse honneur à son surnom. Ironiquement, un surnom à l’avenir incertain.
« Quand j’étais jeune, on appelait Butler ‘The Future’ et je me disais qu’un jour j’allais lui voler ce nom-là. Alors quand j’ai passé pro’, la seule chose que je pouvais penser c’était ça », se remémore-t-il en riant, alors que Steven Butler lui avait laissé la porte grande ouverte en se tournant vers le surnom ‘Bang Bang’ quelques années plus tôt.
« Éventuellement, j’aimerais que ce soit les fans qui m’en trouvent un autre », ne cache pas celui qui voudra d’abord faire les premiers pas en offrant une grande performance à ces fans, face à un « Furia » Adorno aussi invaincu que mystérieux.
« Je n’ai pas trouvé aucune vidéo lui, alors on ne sait rien de ce gars-là, mais quand la cloche va sonner, on va le ‘figurer’ ensemble », promet-il enfin, se disant prêt à tout ce que le natif de l’état de Tabasco pourra lui offrir, le 25 janvier venu.